Le procès du massacre du 28 septembre 2022 se poursuit au tribunal spécial de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Pendant ce temps, dans leurs corps et de leurs âmes, ceux qui ont eu la vie sauve souffrent encore des meurtrissures pour avoir été dénudées et violées en masse, mutilés à vie, kidnappés, séquestrés pendant des jours et réduits en esclavage sexuel par des membres des forces de défense et de sécurité censés les protéger au nom de l’Etat.
(…) Selon le bilan présenté par l’OGDH (Organisation guinéen-ne de défense des droits de l’homme) et la FIDH (Fédération internationale des droits de l’homme) et les rapports de l’ONU (Organisation des Nations Unies), la répression meurtrière orchestrée le 28 septembre 2009 à Conakry a fait 157 morts, des centaines de blessés, plus de cent fem-mes violées. Un chiffre que confirme l’avocat de la partie civile dans ce procès, Me Thierno Souleymane Barry qui fut lauréat de la meilleure thèse de doctorat à l’Université du Québec à Montréal avant de s’inscrire au barreau de Conakry.
Par Le Populaire