Nombreux sont des guinéens qui s’interrogent sur la durée de la transition en République de Guinée. Pour le journaliste, André Gaston Morel, le directeur de publication du journal ‘’Le Patriarche’’ il faut donner un temps au Colonel Mamadi Doumbouya afin d’assoir les basses démocratiques pour la guinée. Il l’a dit au cours d’une conférence de presse animée ce vendredi 11 février 2022 sous le thème : « Faut-il donner du temps au CNR ? »
Selon André Gaston Morel, pour éviter au pays une autre transition, les Guinéens ne doivent pas se presser. « C’est la troisième fois que nous enregistrons un coup d’Etat… cela n’arrange pas le pays ».
Poursuivant, Morel indique que les Guinéens sont encore dans une transition, qu’ils doivent avoir un seul credo. « Que faut-il faire pour ne pas retomber dans une transition ? C’est ça la grosse question. Les militaires sont à la porte du pouvoir en Afrique, dès que ça ne va pas, ils renversent le pouvoir civile. Et le plus souvent, ils prennent le pouvoir, parce que les civils ne tiennent pas parole.
Donc, il faut accompagner le colonel Doumbouya pour ne pas que cela n’arrive plus… parce que nulle part, il a dit qu’il va éliminer quelqu’un ou confisquer le pouvoir. C’est dans ce sens que je dis au colonel Doumbouya de ne pas se presser, afin d’assoir les basses démocratiques pour notre pays. Les Guinéens doivent faire en sorte de ne pas précipiter cette transition, Mamadi Doumbouya doit prendre du temps nécessaire pour faire de la Guinée un pays démocratique », précise le journaliste.
Concernant la durée de la transition, André Gaston estime que ladite transition ne doit pas dépasser deux ans: « Mais il n’a qu’à bien faire, cela lui permettra de rentrer dans l’histoire et en y entrant, il faut poser des actes pour le bien peuple », a-t-il déclaré.
Il a invité Colonel Doumbouya d’être regardant sur des personnes qui ne visent que leurs intérêts personnels. « D’ailleurs, c’est l’une des raisons qui explique l’organisation de cette conférence de presse, chacun de nous doit s’impliquer pour la réussite de cette transition ».
Aboubacar Pastoria Camara