Nommés le 21 octobre, le ministre délégué auprès du président de la transition chargé de la Défense nationale, le général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara alias Idi Amin, et le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le général à la retraite Bachir Diallo, ainsi que la ministre de l’Environnement, Louopou Lamah, ont pris le témoin. Chacun en ce qui le concerne connaît sa feuille de route.
Réussir en héros ou finir en parias
La période de transition étant sensible, ils mesurent la lourde charge morale et administrative sur leurs frêles épaules. A l’exception de Mme Lamah, les deux galonnés ont été sur la rôtissoire des régimes précédents. Sous Conté et Dadis, Idi Amin était craint et mis à l’écart pour son côté intellectuel. Quant à Bachir Diallo, pour son patronyme et son élitisme, il a été fait prisonnier dans l’affaire du 19 juillet 2011 portant tentative d’assassinat de Condé.
Libéré le 9 mars 2012 par la baraka d’un non-lieu, en même temps que les colonels Abdoulaye Chérif Diaby, David Sylla, David Haba et l’homme d’affaires Elhadj Mamadou Alpha Diallo, il a été de la liste des officiers éloignés du pays. Alpha Condé l’a largué en Algérie comme attaché de défense. Idi Amin a été fait ambassadeur à Cuba. Réhabilités et remis sur orbite, ils ont la lourde responsabilité de réussir ou de donner raison à leurs détracteurs.
Par Ahmed Tidiane Diallo