Pour préparer les futures échéances. Et sans grand bruit. Dr Ousmane Kaba, Dok pour les intimes (au centre de la photo), argumente contre les positions de ses principaux adversaires, prend de l’avance et impose sa plateforme au troisième rang derrière celles du principal parti d’opposition et de la mouvance présidentielle. L’ancien ministre de Conté, démissionnaire de l’Ufr de Sidya Touré, qui a été dégommé sans ménagement du groupe parlementaire majoritaire Rpg Arc-en-ciel d’Alpha Condé, et candidat malheureux du Pades à la présidentielle du 18 octobre 2020, se refait une carapace politique avec la Coped (Coalition pour le progrès et la démocratie).Tranquillement.
Jeudi 24 juin 2021 est une date historique pour l’ancien économiste au FMI (Fonds monétaire international), ancien ministre des Finances et du Plan sous le régime du général Lansana Conté, devenu le fondateur de la toute première Université privée de Guinée Kofi Annan, et actuellement président du président du Parti démocratique et de l’espoir (Pades).
Coalition de 7 partis politiques
Réunis devant les journalistes à la Maison de la presse à Conakry, sept leaders de partis politiques « composés du Pades du Dr Ousmane Kaba, du Rrd du député Abdoulaye Kourouma, du Pdg-Rda de Oyé Béavogui, du Mnd du Dr Ousmane Doré, du Pgsd de Élie Kamano, du Ppd de Boubacar Diallo, de la Ngr d’ Ibrahima Abé Sylla ont (annoncé avoir) créé une nouvelle coalition politique dénommée : Coalition pour le progrès et la démocratie (Coped) ».
Il s’agit-là d’une coalition politique dénommée Coped, dont la «Charte» venait d’être publiée officiellement. Elle vise à «offrir une plateforme de réflexion, d’échange et de débats sur les grandes questions politiques, économiques et sociales de notre pays ». En plus de « promouvoir la démocratie en défendant les principes démocratiques, de liberté, de justice sociale et de lutte contre l’impunité », la Coped défend « les valeurs de paix et d’unité nationale ». Tout en contribuant à l’amélioration des «structures et mécanismes de consultations électorales pour les rendre justes et transparentes afin de prévenir les crises postélectorales».
Mettre fin à la «bipolarisation de la vie politique»
La création de la Coped répond surtout à un souci majeur des membres de cette coalition. «Du point de vue politique, nous assistons à une bipolarisation de la vie politique, affirme d’emblée Dr Ousmane Kaba. Cette situation laisse peu d’espace aux autres acteurs de la vie politique de notre pays, mettant ainsi en péril l’esprit du multipartisme et de la démocratie véritable. Si l’on veut sortir la Guinée de ce marasme socio-politique, il est indispensable que les forces politiques réellement attachées à l’unité de la nation et à son devenir unissent leurs efforts. C’est pourquoi les partis politiques signataires de la charte décident ensemble de la création d’une coalition politique dénommée Coped».
A ce titre, le président désigné pour un mandat d’un an, l’économiste Dr Ousmane Kaba, entend ouvrir portes et fenêtres de cette coalition politique de l’opposition à tout autre leader de parti désireux de poursuivre le combat sous la casquette de la Coped. Ce faisant, Dr Kaba prend fait et cause pour le leader Pgsd actuellement en détention pour «injures et diffamations par le biais d’un système informatique» au préjudice de l’homme d’affaires Salifou Camara alias Super V.
Il explique les raisons de cette démarche, en ces termes : «Notre coalition, dont la présidence est tournante, ne laisse jamais quelqu’un tomber, surtout quand il y a un problème. Alors, c’est le lieu d’exprimer notre solidarité à Elie Kamano pour le sens de son combat ».
La Coped est née pour réussir. Selon Dr Ousmane Kaba, qui révèle avoir « refusé d’être ministre des Finances lorsqu’on » lui a « posé la question de dissolution de (son) parti politique», cette coalition ne saurait « confondre vitesse et précipitation » puisqu’elle «représente une cartographie assez fidèle de la réalité d’aujourd’hui en Guinée ». Ce rappel l’amène à déclarer qu’il n’a pas, non plus, « créé un parti politique (…) pour être ministre ou Premier ministre ». Mais pour « pour prendre le pouvoir » et l’exercer en qualité de président de la République.
Par Le Populaire