Citoyens blessés à l’arme blanche. Rescapés des heurts capturés et séquestrés. Plantations et périmètres forestiers détruits puis incendiés.

A Dalaba, depuis l’érection du district de Kourou en sous-préfecture le 25 novembre 2020, le conflit entre le secteur de Djinkoyah et le district de Kétiguiyah dans la sous-préfecture de Mafara met cette partie du Fouta-Djalon à feu et à sang.
Ce foyer de tension est gravement affecté par le virus du « Manding-Djalon » entretenu au nez et à la barbe des autorités. Il embrase régulièrement les deux localités et risque de contaminer leur voisinage.
Au-delà de ce malheur qui frappe les paisibles populations de Mafara et Kourou, des questions cruciales demeurent posées. A savoir : Pour quelles raisons l’administration publique guinéenne toute entière reste amorphe devant un tel désastre dans ces collectivités locales du centre du pays ? Comment se fait-il que l’administration publique garante de la paix sociale et protectrice des droits de l’homme soit impuissante face aux pyromanes qui foulent au pied les principes de l’Etat de droit ? Quelle voie de solution durable à ces affrontements fratricides qui mettent délibérément et intentionnellement le feu au vivre-ensemble ?

Mais la question la plus lancinante se résume en ces quelques mots : Comment éteindre le feu allumé par le décret présidentiel ?
A suivre notre interview-témoignage avec Mamadou Diallo, éminent membre de la communauté des ressortissants de Dalaba à Conakry qui partage les leçons qu’il en tire pour apporter des réponses à ces questions lancinantes.
La rédaction