Au sein de l’Union européenne, les dirigeants de chaque pays membre s’expriment dans la langue officielle de son pays.
Si l’Alliance des États du Sahel (l’AES) est cohérente dans sa démarche de rupture avec l’Occident en général et la France, ancienne puissance colonisatrice des États membres en particulier, elle doit communiquer dans les langues vernaculaires au détriment du français en s’adressant à leurs populations respectives.
Même si certains diront que le Français est une langue de communication qui n’appartient pas qu’à la France, elle reste cependant, une langue appelée française.
Quand l’élite africaine en général et les dirigeants en particulier privilégie la communication en anglais et/ou français, elle s’adresse à une infime partie de l’opinion publique africaine.
Une large partie de l’opinion publique africaine est composée de citoyens qui ne comprennent que très peu ou pas du tout les langues étrangères dont celle « officielle » de leurs pays respectifs.
La dimension la plus destructrice de la colonisation est celle de la culture. Une personne acculturée est une personne sans repères, sans identité et sans âme.
Je vais m’abstenir d’affirmer que toute l’élite africaine est composée de personnes victimes consentantes ou subies de l’acculturation. Personnellement, l’une de mes fiertés personnelles, c’est d’avoir appris à lire et à écrire dans ma langue maternelle quoiqu’avec l’alphabet latin.
Aujourd’hui, ADLAM que je souhaite apprendre vient heureusement pallier cette insuffisance.
Sow Boubacar, Switzerland