C’est avec une immense tristesse et un profond respect que nous rendons hommage à un homme exceptionnel, un pionnier, un éducateur et un gardien de la vérité : Mamadou Saliou Diallo, plus connu sous le nom de Saliou Diallo.
Saliou Diallo s’est éteint le 20 janvier 2025, emportant avec lui une riche page de l’histoire de la presse écrite en Guinée. Originaire de Donghol Thiernoya à Labé, il est diplômé en France. Saliou Diallo fait ses armes dans le prestigieux journal L’Humanité, où son talent pour les mots et sa passion pour la vérité se sont épanouis.
Son parcours le mènera au Niger, où, sous la présidence de Seny Kountché, il enseigne le journalisme avec dévouement, formant de nombreuses générations à l’art et à l’éthique de ce noble métier à l’IFTIC (Institut de formation en technique de l’information et de la communication). Mais l’appel de sa terre natale, la Guinée, est plus fort. Il y retourne dans les années 1990 pour contribuer à l’essor de la communication et de la presse écrite.
Saliou Diallo devient alors conseiller en communication auprès de l’économiste et homme politique Ba Mamadou, avant de prendre les rênes de la rédaction du journal La Nouvelle République.
Par son engagement, il ne s’est pas contenté de raconter l’histoire de son pays ; il l’a façonnée.
Entre 1994 et 1996, il transmet son savoir et son expérience en enseignant le journalisme à la Filière administration et journalisme de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, partageant ainsi son amour pour la vérité et l’écriture avec une nouvelle génération. Son parcours l’amène ensuite au Bureau de presse de l’Assemblée nationale, où il met son talent au service de la nation, tout en rendant hommage aux figures marquantes de son époque, comme Elhadj Boubacar Biro Diallo, à qui il dédiera un ouvrage.
Saliou Diallo était un homme de conviction, de principes et de passion. À travers sa plume et son enseignement, il a laissé une empreinte indélébile sur le journalisme guinéen.
Aujourd’hui, nous pleurons la perte d’un père, d’un frère, d’un collègue et d’un mentor. Mais nous célébrons aussi la vie d’un homme qui a consacré son existence à éclairer le chemin des autres.
Que son âme repose en paix au cimetière de Kobaya, et que son héritage continue d’inspirer ceux qui croient en la puissance de la vérité et de la justice.
La Rédaction