Invité des « Jeudis de la presse » au centre américain de l’ambassade des États-Unis à Conakry, le 17 avril 2025, Thierno Saïdou Diakité, banquier, chroniqueur sportif, syndicaliste et consultant, a éclairé la puissance de la diplomatie sportive américaine à travers les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028. Il a également établi un parallèle pertinent avec les opportunités potentielles pour le développement du sport en Guinée.
La capacité des États-Unis à organiser n’importe quel événement sportif mondial sur leur territoire, mérite une attention particulière. Car, au-delà de sa dimension physique et récréative, le sport constitue aujourd’hui un levier essentiel de croissance économique.
Les États-Unis s’illustrent comme un leader incontesté en la matière, ayant déjà accueilli cinq éditions des JO d’été à Saint-Louis, à Atlanta, et à trois reprises à Los Angeles. En tant qu’hôtes des JO de 2028 (du 14 juillet au 30 juillet), les États-Unis confirment leur superpuissance sportive avec un palmarès impressionnant de 2 764 médailles, dont 1 105 en or.
Cette performance illustre non seulement leur domination dans des disciplines emblématiques telles que le basket-ball, l’athlétisme et la natation, mais également l’efficacité de leur système sportif, qui intègre une main-d’œuvre diversifiée. Une preuve en est la proportion de femmes dans la NBA, qui atteignait 40,3 % en 2020, fait noter M. Diakité.
L’organisation des Jeux Olympiques, qu’ils soient d’été ou d’hiver, génère des retombées économiques considérables pour les États-Unis. Ces événements sportifs exercent un impact transversal sur tous les secteurs d’activité, entraînant la création d’emplois directs et indirects, ainsi que la construction d’infrastructures sportives et connexes.
Thierno Saïdou Diakité souligne que la Guinée, tout en s’inspirant du modèle américain, devrait envisager d’organiser une compétition intermédiaire ou continentale pour pallier le déficit d’infrastructures entre Conakry et l’arrière-pays, favorisant ainsi le développement sportif et économique national.
Un autre aspect à mettre en lumière est la tendance vers une plus grande inclusion des femmes dans le sport, avec un quota de femmes sportives qui devrait dépasser celui des hommes lors des JO de 2028. Cette évolution positive vers l’égalité des sexes dans le domaine sportif est un élément que la Guinée pourrait également intégrer dans ses projets futurs.
Diakité met tout le monde d’accord quand il affirme que la puissance militaire et économique des États-Unis leur confère une capacité d’organisation sans précédent, fondée sur des ressources financières et humaines suffisantes pour investir dans les infrastructures sportives et autres équipements nécessaires.
Pour le développement du sport en Guinée, dit-il, il est impératif de tirer les enseignements de cette dynamique en adoptant une vision stratégique axée sur l’investissement dans le sport et l’amélioration des infrastructures.
Cela pourrait non seulement renforcer la position de la Guinée sur la scène sportive internationale, mais également stimuler son développement économique, social et culturel.
Par Alpha Abdoulaye Diallo