Dans un monde de plus en plus globalisé, la maîtrise de l’anglais s’impose comme un atout essentiel sur le marché professionnel. Véritable lingua franca, cette langue facilite la communication entre journalistes et responsables de médias de différentes nationalités, ouvrant ainsi la voie à des collaborations internationales. Conscients de ces enjeux, ils se mobilisent pour maîtriser l’anglais, afin d’accéder à des opportunités et des réseaux cruciaux.
Jeudi 26 juin 2025, au Centre américain de Conakry. Une ambiance chaleureuse et studieuse règne dans l’air. Une fine pluie arrose la ville, et certains arrivent avec un manteau ou un parapluie à la main. Les visages sont curieux alors que la cohorte de journalistes et de responsables de médias s’installe autour de Moussa Sanoh, professeur d’anglais bénévole, dont le sourire engageant inspire confiance et motivation. Ensemble, ils entament une formation de six semaines dédiée à la langue anglaise.
Moussa Sanoh se consacre à améliorer le niveau des apprenants à travers des séances de débat en anglais, axées sur le métier du journalisme et ses terminologies spécifiques. Il salue cette initiative : « C’est un projet à encourager. Les journalistes guinéens montrent une motivation admirable pour se démarquer en apprenant l’anglais. Dans un monde globalisé, maîtriser cette langue devient un atout considérable. Cela leur permet non seulement de mieux communiquer, mais aussi de produire du contenu en anglais et, pourquoi pas, de devenir correspondants internationaux.»
À la demande des journalistes et des responsables des médias membres du Centre Américain de Conakry, les cours se déroulent chaque jeudi. Les participants espèrent ainsi renforcer leurs compétences linguistiques pour faire face à un environnement médiatique mondial de plus en plus compétitif et anglophone.
Moussa Sanoh conteste l’idée répandue selon laquelle il faut quitter la Guinée pour apprendre l’anglais. « Beaucoup pensent qu’il faut voyager pour maîtriser cette langue, mais tout part de l’état d’esprit. Avec volonté et ambition, il est possible d’apprendre ici même, en Guinée.»
Pour lui, l’anglais ouvre des portes vers de nouvelles opportunités professionnelles : « J’ai rencontré des jeunes qui ont commencé ici et, grâce à leur persévérance, se distinguent aujourd’hui à l’international. Comme on dit : ‘‘Learning english can unlock the world.’’»
Cette initiative représente un pas important dans la formation continue des journalistes guinéens, facilitée par l’application Duolingo, proposée grâce à l’Ambassade des États-Unis à Conakry.
Moussa Sanoh est ingénieur électromécanicien passionné d’enseignement. Il donne des cours d’anglais à l’Institut privé Mahatma Gandhi de Lambanyi et intervient ici en tant que bénévole du American Corner de l’université général Lansana Conté de Sonfonia. C’est sa première expérience de formation axée sur l’anglais pour des journalistes.
Par Alpha A. Diallo