Avocat et nouvellement nommé conseiller national au Conseil National de la Transition (CNT), Me Abdoulaye Sylla (sur la photo) incarne une posture paradoxale mais déterminée : honni par certains pour sa participation à un processus de transition contesté, mais fermement ancré dans ses principes et prêt à jouer son rôle dans l’évolution politique de la Guinée. Si certains l’associent au prolongement de la transition et à des décisions impopulaires, notamment le prolongement au-delà du 31 décembre 2024, Me Sylla semble garder une ligne de conduite claire, malgré les critiques.
Loin de se laisser ébranler par l’opposition, il exprime sa reconnaissance d’être choisi parmi des milliers de Guinéens pour intégrer cette instance cruciale. Dans ses propos, il se positionne en défenseur de la mission du CNT, soulignant la noblesse du travail qui l’attend : rédiger une nouvelle constitution et des textes de lois fondamentaux pour l’avenir du pays. En cela, il adopte une posture d’homme de mission, prêt à s’impliquer dans ce processus avec sérieux et conviction, tout en restant respectueux des structures et des règles de fonctionnement.
Cependant, sa position ne le rend pas exempt des tensions politiques actuelles, notamment avec les Forces Vives de Guinée qui ont opté pour le boycott. Ce contexte crée une pression supplémentaire sur Me Sylla, pourtant il ne semble pas se laisser abattre par l’animosité à son égard. Sa réponse nette à la question de la pression – refusant de se laisser intimider par les dissensions – reflète une attitude déterminée et une volonté de rester fidèle à ses principes, malgré l’opposition.
Ainsi, Me Abdoulaye Sylla, bien que critiqué, demeure droit dans ses bottes, prêt à assumer les responsabilités qui lui ont été confiées et à naviguer dans la complexité politique guinéenne avec la sérénité d’un homme de loi.
Par Racine Dieng