Voilà qui est bien. Vous êtes forgée pour vous battre, alors foncez ! Dame Thémis est là pour tous, sans exception. Surtout, n’abandonnez jamais !
Pour ma part, je n’ai aucune sympathie pour les racistes et leurs affidés. Je réprouve profondément vos choix politiques et votre rhétorique anti-immigration, marqués par une propension pernicieuse à faire endosser la responsabilité des maux de la France aux Noirs et aux Beurs. Cette attitude est non seulement abjecte, mais aussi dangereuse. Pourtant, en dépit de ce désaccord fondamental, je vous apporte mon soutien face à l’injustice qui vous frappe, sous le soleil couchant de la Macronie. Les décisions judiciaires iniques dont vous êtes la cible constituent une menace pour la démocratie elle-même.
Vous êtes devenue une figure emblématique de la conquête politique en France, et les clés de l’Élysée semblent aujourd’hui à portée de main. Alors, battez-vous ! Ne pliez pas ! Never give up ! Comme le disait Winston Churchill, la ténacité est l’arme ultime des luttes incertaines. Allez-y, combattez jusqu’à épuiser toutes les voies de recours offertes par la justice française. Car au-delà de votre personne, c’est la liberté d’expression et le droit de défendre ses convictions politiques qui se trouvent en péril.
Ici, en Guinée, nous connaissons trop bien la réalité des procès politiques et des condamnations orientées. Trop souvent, la justice se mue en instrument de règlement de comptes ou d’élimination d’adversaires gênants. C’est pourquoi, bien que vos idées me révoltent, je défends votre droit de vous battre contre un système judiciaire dont l’impartialité est discutable. La démocratie doit garantir à chacun la possibilité de défendre ses opinions, même les plus controversées, sans être réduit au silence par des jugements partiaux.
Votre combat transcende votre personne et interroge la probité des institutions françaises. Il ouvre la voie à une réflexion plus large sur l’indépendance de la justice et le risque de son instrumentalisation. Alors, battez-vous, non seulement pour vous-même, mais pour préserver la pluralité des opinions dans l’espace politique français. Car lorsque l’on commence à bâillonner certains, ce sont tous les autres qui risquent, un jour, d’être muselés.
J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo,
journaliste et éditeur de presse à Conakry.