ActualitésAfriqueConakryGuineePolitique

Dr Dansa Kourouma justifie le mandat présidentiel de sept ans

Le projet de nouvelle Constitution guinéenne, remis jeudi 26 juin 2025 au président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, propose un allongement de la durée du mandat présidentiel de cinq à sept ans, un point central de ce texte fondamental. Dr Dansa Kourouma, président du Conseil national de transition (CNT), a expliqué les raisons de cette réforme lors d’une conférence de presse tenue le 26 juin 2025.

Jusqu’à présent, la Guinée avait opté pour un quinquennat renouvelable une fois. Cependant, Dr Dansa Kourou-ma (sur la photo) a souligné que « cinq ans, c’est trop court pour établir des politiques publiques durables et obtenir des résultats tangibles».

Ce constat est d’autant plus pertinent dans le contexte actuel de transition, où le pays est engagé dans une refondation de ses institutions.

Selon lui, lors de consultations populaires en février-mars 2022, une majorité de Guinéens a exprimé le souhait d’une stabilité politique accrue, ce qui a inspiré les conseillers du CNT à envisager un mandat plus long. « Nous avons d’abord marqué cinq ans, mais partout où nous sommes allés, les Guinéens recherchaient une stabilité, explique Dr Kourouma. Un mandat de cinq ans peut paraître court pour dérouler un programme de développement dans un pays comme la Guinée, où les institutions sont encore en construction. Et au-delà, organiser des élections tous les cinq ans coûte très cher. En passant à sept ans, on réduit à deux le nombre d’élections présidentielles en quinze ans, contre trois avec des mandats quinquennaux. Cela représente une économie significative, dans un pays où un scrutin peut coûter plus de 500 milliards de francs guinéens. Ce n’est pas une invention du Conseil. C’est une demande populaire, récurrente dans les consultations, et pertinente selon les experts. Une Constitution doit s’adosser à la volonté du peuple tout en respectant les meilleures pratiques démocratiques.»

Enfin, Dr Dansa Kourouma affirme que cette nouvelle Constitution se veut un socle pour la stabilité, la bonne gouvernance et la consolidation de la démocratie en Guinée

« Elle est dotée de verrous de sécurité pour éviter toute dérive. Elle est le fruit d’un compromis national. Nous avons fait ce travail avec la Guinée au cœur. »

Au-delà des enjeux financiers, les élections engendrent souvent des tensions politiques, des polémiques et même des insécurités. « Minimiser le coût et le risque d’instabilité est essentiel », a-t-il déclaré.

Le projet de Constitution sera soumis à référendum le 21 septembre 2025.

Par Racine Dieng

Related posts

Elle a marqué l’histoire : Hadja Rabi, pour toujours

Diallo Tidian

Affaire Air Guinée: la CRIEF laisse Mamadou Sylla Futurelec rentrer chez lui.

Diallo Tidian

Festival Nimba 2025 : Le programme complet est disponible !

Diallo Tidian