Dans une lettre de protestation datée de juin 2023, le doyen Mamadou Saidou Diallo, Président du Conseil National des Sages de l’UFDG, fait entendre sa voix avec une détermination sans faille, dénonçant les manigances qui ébranlent les fondements de son parti.
Ce message survient après son remplacement, le 20 mai 2025, par le président Cellou Dalein Diallo, qui a désigné Falilou Barry comme président par intérim du comité des sages, invoquant une convalescence comme prétexte.
S’attendant à une atmosphère de loyauté et d’intégrité, le sage des sages se retrouve pris dans un jeu de chaises musicales où les accusations fusent sans fondement, mettant ainsi en péril son honneur familial. Avec un mélange d’exaspération et de sagesse, il rappelle les principes qui devraient régir la vie du parti, tout en questionnant la légitimité des décisions qui le concernent directement.
L’affaire Gaoual au coeur de la discorde
Dans son message, il souligne les irrégularités qui entachent le processus d’exclusion de son fils Ousmane. Il dénonce la manière dont l’accusé a été exclu de l’UFDG à Mamou le 22 mai 2022 par Monsieur Abdoulaye Bah, membre du Conseil politique, et ce, sans aucune forme de procès ni délibération d’une instance compétente. Cette déclaration constitue une faute gravissime, en violation des dispositions de l’article 47, qui soulignent l’importance de la crédibilité du parti et le respect des procédures internes. Au lieu d’être mis en accusation, M. Bah a été applaudi et sa déclaration validée en toute hâte.
Le doyen rappelle qu’une exclusion doit être décidée par la Direction nationale du parti, dans le cadre d’un procès équitable permettant à la personne concernée de se défendre. Il évoque aussi son expérience dans la rédaction des textes fondateurs du parti, affirmant que la double appartenance interdite n’inclut pas l’appartenance à un gouvernement. Il questionne la responsabilité d’Ousmane dans la démolition de sa maison, indiquant que cette décision relève d’une autre autorité.
À 87 ans, alors qu’il adressait sa lettre à Cellou Dalein Diallo le 24 juin 2023 depuis Paris, le désormais ancien président du Conseil des Sages tente de préserver son honneur et met en lumière les incohérences et les injustices qui minent son parti. Ce plaidoyer, empreint d’une amertume palpable, souligne combien la politique, loin d’être un domaine harmonieux, peut rapidement se transformer en un véritable champ de bataille, où le respect et la dignité semblent avoir été relégués aux oubliettes.
Espérant que son appel à la raison sera entendu dans ce microcosme politique en proie à la tourmente, il demande instamment aux responsables du parti de ne pas l’impliquer dans leurs débats publics, affirmant sa capacité à répondre aux provocations qui l’entourent.
Par Alpha Abdoulaye Diallo
