Dans la vie quotidienne comme sur la scène publique, chacun de nous a un frère, un ami ou un compagnon de lutte dont il ne saurait se départir, peu importe l’étiquette que l’opinion lui attribue.
Pour ma part, l’actuel ministre Ousmane Gaoual Diallo est cet homme. C’est une évidence. Des salles de sport de l’université de Conakry aux débats politiques, j’ai partagé avec lui des souvenirs d’un sportif amateur s’entraînant dans la salle abandonnée de gymnastique du stade du 28 septembre, ainsi que des moments marquants, tels que le déjeuner de presse organisé dans un établissement de Kaloum.
Le voir au cœur de la tempête actuelle m’attriste profondément. Que puis-je faire d’autre que de signer cette tribune pour rappeler qu’un opposant n’a pas la même verve qu’un défenseur de la politique d’un régime en place ?
Cet homme, vêtu d’une casquette et d’une veste désormais éloignées de l’UFDG, incarne une réalité politique complexe. Dans le contexte tumultueux de la politique guinéenne, Ousmane Gaoual Diallo s’est imposé comme une figure emblématique et incontournable du régime né du coup d’État du 5 septembre 2021.
En tant que Porte-parole du gouvernement, il assume une responsabilité colossale. Celle de porter la voix d’un régime qui a choisi de rompre avec un passé récent marqué notamment par les luttes pour un troisième mandat présidentiel.
Voyez-vous, sa mission est à la fois politique et patriotique. Elle exige une droiture et une élégance qu’Ousmane Gaoual Diallo incarne avec brio. Loin d’être un simple homme politique, il s’est transformé en un diplomate aguerri, capable de naviguer habilement à travers les complexités de la politique guinéenne.
Sa carrière, profondément ancrée au sein de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), le principal parti d’opposition, jusqu’à son accession au gouvernement, témoigne de sa capacité à saisir les enjeux cruciaux qui traversent notre pays. Cependant, son ascension n’est pas exempte d’obstacles.
En soutenant la candidature du président Mamadi Doumbouya pour les prochaines élections, l’ancien prisonnier du régime déchu a provoqué une onde de choc au sein de l’opposition, devenant ainsi une cible à abattre.
Son audace d’inviter l’UFDG à s’unir autour de cette candidature pour l’avenir de la Guinée est perçue comme une trahison par certains, mais il a choisi de ne pas se laisser abattre. Effectivement, Ousmane Gaoual Diallo est bien rodé aux défis. Lors d’événements médiatisés, qu’il s’agisse de la visite du président Mamadi Doumbouya à New York ou de son apparition à la sortie d’une mosquée à Monrovia, il a su faire face avec une détermination inébranlable à la colère et aux invectives de ses opposants.
Pour lui, affronter une foule, même hostile, est un devoir. Les huées et les critiques ne font qu’accroître son engagement, car il est conscient que le prix à payer pour toute action politique est souvent élevé. Depuis longtemps, il a compris que faire entendre sa voix dans un régime contesté exige à la fois courage et résilience.
Voyez-vous ! Les défis sont nombreux, et Ousmane Gaoual Diallo se retrouve souvent au cœur de critiques virulentes. Cela est tout à fait normal en politique. Il doit jongler avec des attentes variées, tant de la part des partisans du gouvernement que des détracteurs.
Dans ce climat politique tendu, c’est à lui de s’efforcer de rassurer les Guinéens sur la voie choisie par le régime. Derrière cette façade de courage et d’assurance se cache un homme conscient des enjeux auxquels il fait face.
Ousmane Gaoual Diallo est fréquemment décrit comme l’incompris, celui qui, malgré les attaques incessantes, continue de croire en un avenir meilleur pour la Guinée sous le leadership de son mentor. Son engagement pour le changement et la gouvernance responsable est palpable dans chacun de ses discours. Il ne se contente pas de défendre le statu quo. Il aspire à une transformation significative, à condition que cela serve l’intérêt supérieur du pays.
Il est crucial de reconnaître que le rôle d’Ousmane Gaoual Diallo ne se limite pas à être le porte-voix du régime Doumbouya. Il s’érige également en catalyseur de dialogue. Dans un pays où les tensions entre factions politiques sont omniprésentes, il doit s’efforcer de favoriser la discussion et d’encourager un climat de paix. Ses interventions, bien que parfois incisives, cherchent à établir un dialogue constructif.
Dans l’arène politique actuelle, Ousmane Gaoual Diallo assume pleinement ses responsabilités de Porte-parole du gouvernement. Qu’il pleuve, qu’il vente ou que le soleil ardent brille sur lui, il demeure résolu à jouer son rôle. Son parcours est un mélange de défis et de succès, de critiques et de soutien, mais il n’oublie jamais l’essentiel : le bien-être de tous et, pour tout dire, l’intérêt général.
En ces temps de tempête, alors que le pays navigue à travers des eaux politiques incertaines avec l’annonce de la tenue des législatives et des présidentielles avant la fin de l’année, Ousmane Gaoual Diallo se positionne comme un acteur clé, prêt à défendre ses convictions et à porter la voix d’un régime en quête de légitimité et de stabilité.
Sa détermination à œuvrer pour le bien de notre pays constitue une précieuse leçon d’intégrité et de ténacité pour les générations à venir. En ce sens que s’engager en politique, c’est aussi comprendre la distinction cruciale entre un porte-parole d’un candidat de l’opposition cherchant à accéder aux responsabilités exécutives ou législatives, et un fervent défenseur d’un gouvernement en place. C’est cette nuance qui façonne l’engagement politique authentique.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, journaliste et éditeur de presse.
